Par Mme Mathilde DUBESSET, professeur d'histoire comtemporaine
En partenariat avec la Société d'Histoire de Firminy
Germaine Tillion est connue à plusieurs titres : comme ethnologue dans la région des Aures en Algérie dans les années 1930, puis comme résistante, déportée au camp de concentration de Ravensbrück durant la deuxième guerre mondiale, une expérience qui l’amène à rejoindre, peu après, ceux qui dénoncent les violations des droits de l’homme dans les camps du Goulag soviétique. Appelée en Algérie en 1954, elle s’oppose à la spirale des violences, du côté de l’armée française comme du FLN, ayant des contacts de part et d’autre, et elle estime indispensable d’améliorer la vie des « musulmans ».
Au cours de sa longue existence (elle est décédée dans sa 101ème année) Germaine Tillion s’est toujours préoccupée du respect des droits de l’Homme, avec une attention particulière aux femmes du pourtour de la Méditerranée comme le montre son livre paru en 1966, Le harem et les cousins. C’est pour ses multiples engagements qu’elle est entrée au Panthéon en mai 2015, aux côtés de Geneviève Anthonioz de Gaulle, de Pierre Brossolette et de Jean Zay.